Secteur agricole : risques et travail isolé
Travailleur isolé

Secteur agricole : risques et travail isolé

Léonie Labit
Léonie Labit
15 novembre 2023

Le secteur agricole occupe une place de taille au Québec, puisqu’il représente plus de 42 000 producteurs et productrices. Il s’agit même de la plus importante activité du secteur primaire québécois, regroupant plus d’employés que les secteurs : de l’immobilier, de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, de l’extraction de pétrole et de gaz, et enfin des services publics.

Comme tout milieu spécifique, il regroupe un ensemble de risques pour la santé et la sécurité de ses travailleurs. Il est donc nécessaire d’avoir conscience des dangers inhérents aux pratiques agricoles, et de protéger les travailleurs le plus possible.

 

Le secteur agricole au Québec

Qu’est-ce que le travail agricole ?

Selon le Gouvernement du Québec, la notion de travail ou emploi agricole regroupe toutes les personnes travaillant sur une exploitation agricole ou une ferme d’élevage. Cela concerne donc un grand nombre de professions spécifiques comme agriculteur, conducteur de machines agricoles, technicien mécanique, etc.

Pour avoir une vision globale de l’agriculture au Canada, nous pouvons nous appuyer sur le Recensement de l’agriculture 2021 qui a compté 189 874 exploitations agricoles à travers le pays. Deux secteurs de production agricole sont largement supérieurs aux autres. Il s’agit de la production de grains et d’oléagineux, et celle des viandes rouges qui représentent à elles-deux près de 83% de la superficie agricole totale.

Quelles sont les spécificités des structures agricoles ?

En termes de surface, les terres agricoles représentent 6,2% du territoire canadien, ce qui équivaut plus précisément à 62,2 millions d’hectares. Le Québec étant l’un des territoires les plus concernés par l’agriculture, aux côtés des Prairies et du Sud de l’Ontario.

La spécificité des exploitations agricoles canadiennes tient en leur grande taille, puisqu’elles se sont regroupées au fur et à mesure des années. Elles ont alors presque doublé au cours de 20 dernières années, atteignant aujourd’hui une moyenne de 778 acres. Cela implique une organisation très singulière des ouvriers agricoles, qui se retrouvent bien souvent loin de leurs homologues sur ces grandes étendues.

A ce titre, sont répertoriés chaque année au Québec et dans le secteur agricole plus de 3000 accidents et une vingtaine de morts1. Les chiffres alertent sur la situation, et illustrent l’importance d’établir des consignes de sécurité strictes et de mettre à disposition des équipements sécurisants pour les travailleurs du secteur.

Les risques du secteur agricole

Certains risques liés au secteur agricole transparaissent déjà, en raison notamment de la taille des exploitations. Les travailleurs sont seuls, éloignés les uns des autres, avec parfois une faible voire inexistante couverture cellulaire. Pour veiller à leur bonne sécurité, il est important d’avoir conscience de ces risques et de mettre en place des procédures pour les limiter le plus possible.

En parallèle, les ouvriers agricoles sont également amenés, régulièrement, à travailler sur des machines ou véhicules dangereux. Or, la grande majorité des accidents et blessures mortelles de ce secteur est due à la machinerie agricole. Il faut donc prendre en considération cette particularité, et en tenir compte dans l’analyse de la santé et sécurité des professionnels concernés.

Les risques évoqués ne sont malheureusement pas les seuls, comme spécifié par le conseiller en prévention-inspection à la CSST François Granger : « A peu près tous les grands risques qui existent dans l’ensemble des milieux de travail se retrouvent aussi à la ferme ». Les risques spécifiques s’ajoutent donc à ceux déjà existants dans tous les contextes de travail, fragilisant encore davantage la sécurité des employés du secteur agricole.

 

Un secteur agricole dangereux et exposé au travail isolé

Les contraintes et les freins à la prise en charge de la SST dans le secteur agricole

Des postes de coordonnateurs en santé sécurité, conseillers en santé et sécurité, ou encore gestionnaires en santé et sécurité au travail ne cessent d’être créés en entreprise. Leur mission est alors de veiller au bien-être des travailleurs ainsi qu’à leurs bonnes conditions de travail. Ils entrainent alors une prise de conscience chez les employeurs et employés, mais également une modification de certaines procédures en faveur de plus de sécurité.

Le secteur agricole, très spécifique, ne peut pourtant pas suivre cette tendance. Aucun employé n’est attitré à ce type de mission. C’est donc à chacun de veiller à ce que les questions de santé et sécurité soient bien prises en charge. Une fois ces interrogations soulevées, les solutions apportées doivent être simples et rapides à mettre en place pour que le secteur agricole se l’approprie.

La prédominance du travail isolé dans le milieu agricole

Les travailleurs du secteur agricole se retrouvent alors seuls la majeure partie du temps, le plus souvent sans aucun moyen de communication. Ils sont alors considérés comme des travailleurs isolés, puisqu’ils sont hors de portée de vue ou de voix d’autres personnes, et ne peuvent pas être aidés rapidement en cas d’accident. Ils nécessitent donc un accompagnement particulier et un équipement spécifique, et ce d’autant plus que les parcelles agricoles sont immenses au Canada. Les contacts entre les différents travails sont donc rendus particulièrement complexes.

Seuls et dans de grands espaces, ces travailleurs seuls ne seront pas secourus dans des délais assez brefs, ce qui risque d’aggraver encore davantage leurs potentielles blessures. Il est donc essentiel de sensibiliser le secteur agricole aux bonnes pratiques en matière de santé et de sécurité au travail, et de leur mettre à disposition des outils simples et performants pour veiller à la bonne protection de chacun.

Travailleur agricole isolé

Les solutions de protection des professionnels agricoles isolés

Dans les cas de travail en isolement, l’article 322 du RSST oblige les employeurs à mettre en place « une méthode de surveillance efficace, intermittente ou continue ». Il est alors largement recommandé d’équiper les personnes concernées d’un dispositif de communication qui lui permettra d’échanger en permanence avec un superviseur, mais aussi de détecter les situations irrégulières.

Le dispositif doit également être capable de détecter les chutes, puisque les travailleurs du secteur agricole y sont grandement exposés. Il est cependant important de ne pas l’équiper d’un simple dispositif « homme-mort », dont l’algorithme est basé sur de la perte de verticalité et risque de déclencher de nombreuses fausses alarmes. Si l’agriculteur se penche par exemple ou s’il effectue des mouvements trop brusques, une alarme risque alors de se déclencher. N’hésitez pas à teste la fiabilité de notre algorithme de chute, garantissant la bonne protection de vos travailleurs !

Il est également recommandé de permettre au travailleur agricole de réaliser des procédures de déclaration des présences, afin de rester en contact permanent avec lui. Il devra indiquer qu’il va bien à intervalles réguliers, et sa nouvelle position sera transmise par la même occasion. Cela limite encore les risques d’accidents et diminue les délais de secours dans le cas d’un problème, rassurant employé et employeur.

 

En bref

Chez Neovigie, nous avons veiller à combiner la simplicité et l’efficacité, pour s’assurer que tous les professionnels y compris ceux du secteur agricole pourront être protégés. Puisqu’ils représentent un secteur d’envergure au Québec et plus largement au Canada, et que les missions effectuées et leur contexte d’exécution est très risqué.

Notre solution, modulable par les utilisateurs eux-mêmes, est adaptable à tous les corps de métier. Elle permet alors aux travailleurs agricoles d’être protégés malgré les spécificités du secteur. Equipez-vous aussi vos employés agricoles d’une application mobile d’alerte !

 

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